Marielle-Frédérique TURPAUD, maire inaugure la Place du 11 avril 1920

Sous un soleil radieux, au 21 de la Place du Tertre, devant l’ancienne Mairie de la Commune Libre et ancien siège du Syndicat d’Initiatives du Vieux Montmartre créé en 1952 par Pierre LABRIC, not’bon Maire, Marielle-Frédérique TURPAUD, accompagnée d’une foule nombreuse et bariolée, a inauguré la Place du 11 avril 1920. En effet, en ce 11 avril 2019, la Commune Libre de Montmartre entamait sa centième année d’existence.

Ce 22 germinal 227, le Maire entourée de plusieurs membres de son conseil municipal a prononcé une allocution … poétique comme il se doit

Discours devant le bâtiment historique de la Commune Libre,
21 place du Tertre, en haut du village (dans le XVIIIème arrondissement depuis 1860)

Ce siècle avait vingt ans. Finie la Grande Guerre !
Fini le cauchemar et bonjour le présent !
Les bonheurs de Montmartre replongent dans l’instant
Dans le rire et l’art, en négligeant de déplaire.

Les gros bourgeois sérieux jouent à la politique,
Les affiches collées, les journaux de partis.
On promet des projets, cachant ses appétits,
Tout s’étripe en travers, bramant des polémiques.

C’est ainsi qu’à la fin des tristes résultats,
Les cerises en fleurs et les âmes en vague
Les chansonniers pamphlets et les Muses qui draguent
Veulent un autre monde, une île ou un État.

C’est la Commune Libre et sa fière peuplade
Séparée de l’Etat par son garde-champêtre !
Le palais est la rue ! Et le Maire décrète
Que la Butte sera autonome bourgade !

Les années ont passé, repérant les Vendanges
Comme des Olympiades aux parrains connus ;
Un croquis de raisin ; un peintre et la Goulue ;
Les Renault rue Lepic et les gâteaux qu’on mange.

Ce siècle aura cent ans au bout de ses décades.
Il n’y a pas de trop pour préparer ce jour
En chantant, en riant, les tableaux et l’amour
Sur un futur podium et futures estrades.

Les mariages heureux des photos argentiques
Vont revenir au jour dans des revues antiques ;
Le passé au présent viendra chanter ses rêves,

Et les poulbots verront comment, au clair de lune,
Les poètes d’antan rimaient pour la Commune
Aux reflets du Bon Bock et l’orgue qui soulève…

Et comme il se doit, les participants entonnèrent « Le temps des Cerises » (paroles de Jean-Baptiste Clément et musique d’Antoine Renard)

Juste en face de l’ancienne Mairie de la Commune Libre -et de la Place du 11 avril 1920- les montmartrois et visiteurs ont pu admirer la nouvelle structure métallique couvrant la place du Tertre, posée à l’initiative de la Mairie de Paris et destinée à héberger les terrasses des restaurants et accessoirement les artistes. On attend désormais tous les jeudis matins les marchands de légumes, le tripier, le boucher hippophagique et les vendeurs d’enclumes à la sauvette sous le marché couvert.

Ensuite, se souvenant de son histoire, le Président de la Commune Libre, rendant aussi bien hommage aux artistes qui tirent le diable par la queue, qu’à ses fondateurs remarquables que furent Maurice HALLÉ, directeur du journal et Roger TOZINY, patron du cabaret « La Vache Enragée », dévoila la plaque de l’Esplanade de La Vache Enragée.