Le Discours du Maire de la Commune Libre de Montmartre à l’occasion des Vendanges 2017
Un beau matin de plus, vous voilà dans nos vignes
Pas vraiment étendues mais largement connues.
Vos vendanges finies, vous êtes revenus,
Ensemble et en tenue, bannières dans les lignes.
Puis les chansons le soir s’attardent aux ruelles :
On ressort la guitare en guise de piano,
L’orgue de Barbarie connaît tous les morceaux,
De la place du Tertre à la rue Gabrielle.
C’est un fameux trois-mâts aux quatre cents tonneaux
Des caves de Montmartre aux longs mois de bouteille :
On prétend qu’en dessous les rêves se réveillent
Et le vin coule à flots quand on a le cœur gros.
Le marin du comptoir, voyageur sédentaire,
N’y pense plus, tout est bien comme à Saint-Malo :
C’est un fameux trois-mâts pour livres de philo,
Équipage et cépage ensemble dans nos verres.
« Voltaire avait raison ! – Rousseau n’avait pas tort! »
Trois heures du matin, c’est l’heure des questions,
Les problèmes autour de la soupe à l’oignon :
Gavroche en riant met tout le monde d’accord !
L’aube de Diderot auprès des réverbères :
Marcher horizontal la rue Saint-Eleuthère,
Le jeune de la Barre avec son dictionnaire,
Le cheval audacieux de notre but d’enfance,
Maison rose accrochée près de la rue Cortot,
Les rimes de Dimey, les dessins de Poulbot…
Chacun vers son pays, dans son Santi-ano,
Vogue vers le futur, le trois-mâts d’espérance !
Marielle-Frédérique Turpaud, cinquième Maire