Samedi 3 juin 2023 c’est aussi le Centenaire de la descente à vélo par Pierre Labric des escaliers de la Butte et du 1er étage de la Tour Eiffel

3 juin 2023 – Centenaire des exploits vélocipédiques de Pierre Labric

Pierre Labric (1891-1972) est le fils d’une une artiste peintre et brodeuse d’art et d’un journaliste. Il commence sa carrière comme apprenti jockey, mais rapidement «change de monture ». En 1911, il dispute le championnat de France de Cross cyclo-pédestre, à Saint-Cucufa. Il effectue son service militaire au 32ème régiment d’infanterie à Reims où il est sacré Champion « gaucher » d’escrime à la baïonnette, sport assez peu pratiqué de nos jours, mais qui mérite certainement d’être connu. Il y gagne aussi une bonne réputation de coureur à pied.

Toujours sous les drapeaux, deux jours avant la déclaration de guerre, il met en fuite une patrouille de Uhlans, imprudemment engagée sur le territoire français. En septembre 1914, le caporal Labric, blessé, dégage douze hommes et sauve le drapeau du régiment. Il reçoit la croix de guerre. Il recevra la médaille militaire… en 1935 !

A son retour à la vie civile, bien que reconnu inapte par l’armée, il fait son baptême de l’air ce qui va lui ouvrir de nouveaux horizons. Après les vraies-fausses élections municipales d’avril 1920, il va emmener dans les airs Jules Dépaquit le nouveau « maire-dictateur » de la Commune Libre de Montmartre.

Adjoint aux sports de la Commune Libre, il crée dès 1921 la fameuse course au ralenti. Et il débute sa carrière de journaliste sportif au journal Le Petit Parisien. Parallèlement, il est manager de coureurs cyclistes, dont le champion amateur 1921, Jean Brunier.

Le 8 octobre 1922, Pierre Labric descend à bicyclette les 220 marches de la rue Foyatier, l’escalier latéral au funiculaire de Montmartre. (il va éditer des cartes postales souvenirs)

1922 – Après avoir descendu à vélo les 225 (?) marches de la rue Foyatier, Pierre Labric retrouve ses amis de la Commune Libre (de g. à dr.) Maurice Hallé (lunettes et moustache) le gérant du Cabaret et Journal La Vache Enragée, Le Père Labille patron du restaurant La Mère Catherine et Jules Depaquit (casquette à la main, et pantoufles), maire de la Commune Libre.

Il améliore son exploit le 2 juin 1923 en descendant les 347 marches du premier étage de la Tour Eiffel.

Il persiste en descendant les marches du perron du Grand Palais à Paris.

Mais cela n’est pas du goût de tous, car il est l’objet d’une tentative d’assassinat. Le 11 novembre 1923, à l’occasion d’une fête de bienfaisance, il s’apprête à renouveler son exploit sur les marches de la mairie du 10ème arrondissement quand on s’aperçoit que la tige de sa selle a été sciée. Il réitérera son exploit à la gare Saint-Charles à Marseille.

A noter qu’une plaque commémorative a été posée en 1933 au premier étage de la Tour Eiffel par l’Union Vélocipédique Internationale.

Il existait également une plaque commémorative rue Foyatier. Cette plaque a disparu …

 

Sources :

La Fantastique Histoire des Communes Libres de Montmartre – La Butte Libre – 2021 – p.52 et encart photos

Actualités Gaumont (1922) : Pierre Labric inaugure le nouveau vélodrome de la Commune Libre de Montmartre

Photos : archives Commune Libre de Montmartre, Société d’Histoire Le Vieux Montmartre, BNF (Site Gallica).