Le temps des cerises (2000)

À côté du texte original de 1866, ajoutons ceci :

LE TEMPS DES CERISES 2000

Lorsque nous chantons Le Temps des Cerises,
Nous nous rappelons le parfum lointain
Des vieilles romances,
Dentelles fanées, tendres souvenances,
Refrains d’autrefois remontés au jour.
Lorsque nous chantons Le Temps des Cerises,
Reviennent alors nos peines d’amour.

Mais on sait aussi qu’au temps des cerises,
Naquit le drapeau déployant l’espoir,
Pour tant de détresses.
Cerises au goût de folle jeunesse,
Et de liberté au bout du fusil.
Mais on sait aussi qu’au temps des cerises,
S’était révolté l’enfant de Paris.

J’aimerai toujours Le Temps des Cerises,
Cerises de sang au recoin des rues,
Au cœur des mémoires,
Mur des Fédérés au charnier sans gloire ;
J’y pose un œillet et j’y rêve un peu.
J’aimerai toujours Le Temps des Cerises,
Et je lutterai en pensant à eux.

© Marielle-Frédérique Turpaud,
écrit le primidi 11 prairial 208 (sainte Fraise), ci-devant 30 mai 2000.