Léo CAMPION (1905-1992), chansonnier anarchiste, ambassadeur et petit mousse

Léon Campion, dit Léo Campion, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un personnage à multiples facettes, chansonnier, acteur, humoriste et caricaturiste, Régent de l’Institut de Pataphysique et Grand Maître-Fondateur de la Confrérie des Chevaliers du Taste Fesses, mais aussi franc-maçon, libre-penseur, objecteur de conscience, pacifiste, antimilitariste, libertaire et historien de l’anarchisme.

Son père est belge et sa mère française (montmartroise, de nationalité belge à la naissance).

En 1923, Léo Campion est expulsé de France à l’issue d’une campagne menée contre lui par l’Action française : il est toujours de nationalité belge.

Il s’installe à Bruxelles où il rencontre le bouquiniste anarchiste et franc-maçon, Marcel Dieu alias Hem Day. Une rencontre qui marquera sa vie.

Il devient secrétaire de la Libre Pensée de Bruxelles et secrétaire de la section belge de l’Internationale des résistant(e)s à la guerre (IRG-WRI).

Cette fine plume avait aussi un assez joli coup de crayon. De 1930 à 1936, il exerce ses talents de caricaturiste pour le compte du journal bruxellois « Le Rouge et le Noir » tout en commençant une carrière de chansonnier.

À la fin des années 1930, Bruxelles devient un refuge pour de nombreux proscrits, dont les anarchistes Durruti et Ascaso (avec lequel Léo Campion lie une solide amitié). En 1937, il publie un journal d’informations sur la révolution espagnole « Rebellion ».

Au début de la deuxième guerre mondiale, Léo Campion retourne en France, mais, fiché comme objecteur de conscience, il est interné avec d’autres antifascistes au camp de détention d’Argelès. Libéré après l’armistice, il retourne à Bruxelles. Ensuite, ses allées et venues entre Paris et Bruxelles, motivées par sa profession de chansonnier, font de lui un messager idéal pour les mouvements de résistance français et belges. Malgré ses opinions (Il était pourtant ancien secrétaire du « Comité maçonnique pour l’objection de conscience » et de la section belge de l’Internationale des résistant(e)s à la guerre) il reçoit à la Libération, la Croix de guerre 1939-1945 pour ses actions de résistance.

Le spectacle continue

En décembre 1944, à Bruxelles, Léo Campion fonde, l’hebdomadaire Pan, feuille satirique (fusionnée en 2004 avec autre hebdomadaire, Père Ubu-Pan).

Il revient à ses passions : comédien, directeur de cabaret et producteur.

Dans les années cinquante, il devient directeur du Caveau de la République (1951-1953) et du Tabou (1952-1953) où il se produit avec Pierre Dac.

DacCampion

Producteur à la Radio télévision française (RTF) entre 1951 et 1961, il anime à la radio le « Cabaret du Soir » et participe au feuilleton « Signé Furax » de Pierre Dac et Francis Blanche. Il y tient le rôle du président Clodomir, président de la planète Astérix, lors des saisons 2 (La lumière qui éteint) et 3 (Le gruyère qui tue).

Acteur de théâtre, Jean-Louis Barrault l’a mis en scène dans « Rhinocéros », d’Eugène Ionesco en 1961 ; « Phi-Phi » en 1957 et il joue au cinéma dans « French Cancan » de Jean Renoir, « La Lectrice » de Michel Deville et tient le rôle principal d’une série télévisée intitulée « La Brigade des maléfices » en 1971.

source wikipedia

Un article plus documenté sur la place occupée par Léo Campion à Montmartre est en cours de rédaction. Toute contribution est bienvenue.