Code du Mariage

Code du Mariage en vigueur à la Commune Libre depuis des temps immémoriaux et au moins 1924 pour la célébration des mariages, re-mariages, dé-mariages, divorces et autres cérémonies colucho-leluroniennes.

 

VU la séparation de Montmartre et de l’Etat, en date du 11 avril 1920,

VU, de ce fait, la carence des Autorités constituées,

VUS, les pouvoirs que Nous Nous conférons,

NOUS,   Maire de la Commune Libre du Vieux Montmartre,

 

ARRÊTONS :

 

Art. 1 – Le mariage est aussi provisoire que la scarlatine, le rhume de cerveau, la Société des Nations et la consolidation du franc.

Art. 2 – Le mariage ne confère aucun droit à chacun des époux en général et en particulier.

Art. 3 – Les époux doivent se jurer infidélité permanente.

Art. 4 – Aucun des époux ne peut faire un enfant sans le consentement de son conjoint. Ce consentement sera écrit sans aucune faute de syntaxe.

Art. 5 – La vaisselle que les époux utiliseront pour leurs scènes de ménage sera dune solidité à toute épreuve. Les économies ainsi réalisées devront être versées, en liquide, à la Caisse Centrale des Assoiffés de la Commune Libre du Vieux Montmartre.

Art. 6 – A l’expiration du délai d’un an, la lune de miel sera remplacée par la lune de fiel.

Art. 7 – Le mariage constituant l’antichambre du divorce, les époux recevront une carte valable un an, donnant droit à 12 mariages et 12 divorces.

Art. 0 – L’article 0 n’existe pas.

 

(Source : Jehan Mousnier – Paris 18e arrondissement Historique et pittoresque p.193-194 – 1985 – Michel Dansel ed.)