Après le Banquet 2019 de la Marine de Montmartre


C’est comme à l’habitude chez notre ami Mario au Restaurant Le Portobello 36, rue Ordener (Paris 18°) que s’est tenu le Banquet de la Marine de Montmartre le mardi 19 février 2019.

Nombreux étaient les citoyens et citoyennes de la Commune Libre de Montmartre, les amis fidèles et les sympathiques visiteurs à cette soirée conduite sous le haut patronage de l’Amiral de Montmartre Georges VAL 

Dès l’ouverture l’Amiral annonçait que, désormais et dorénavant, la soirée passait sous l’autorité de la Marine de Montmartre, en application du Code Fluvial et Maritime dont un exemplaire fut distribué illico à chacun par le chef des Services Secrets de la dite Marine, afin que nul n’en ignore.

En préambule, le Président de la Commune Libre donnait quelques nouvelles du front et saluait la présence de Marielle-Frédérique TURPAUD, Vème Maire, de Francis MARÉCHAL, maïeur de la Commune de Roture et de Laurence LOUSSERT, petite-fille de Roger TOZINY, poète et chansonnier, qui fut le maire de la Commune Libre de 1928 à 1939.

L’Amiral Georges VAL entretint ensuite l’assistance d’un épisode peu connu de la guerre de 1870, à savoir la première bataille du Bourget qui se déroula du 28 au 30 octobre 1870, au cours de laquelle le 14ème bataillon des mobiles de la Seine, conduits par le commandant Barroche, s’est battu héroïquement, trois jours contre un ennemi cinq fois plus nombreux et enfin recevant les honneurs de l’ennemi, montrant ainsi que les gardes nationaux de Paris savaient se battre. On pensait alors que le blocus que subissait Paris pouvait être brisé.

Le siège de Paris par Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815-1891)

Le conférencier a resitué cette action de bravoure dans le contexte des suites de la défaite de Sedan et de l’avènement d’une République encore balbutiante et aux prises avec des forces politiques françaises hostiles et de bords différents.

CLIN D’OEIL : Ma soirée de la Marine vue par Marie-Claude

de NEUVILLE – Bivouac de l’armée française à la Bataille du Bourget

Cette conférence s’acheva par une invitation à passer à table qui fut exécutée sans discuter, comme quoi quand les ordres sont donnés par une autorité bienveillante et s’exprimant clairement, il n’y a plus de problème ..

Et évidemment, pour maintenir le suspens, c’est seulement à la fin que l’Amiral évoqua la deuxième bataille du Bourget du 21 décembre 1870 et révéla que les troupes françaises engagées, qui avaient subi des pertes énormes, étaient des troupes de marines. Ce second épisode opposa les troupes prussiennes qui avaient consolidé leurs positions et se dirigeaient vers Paris à des bataillons de canonniers et de fusiliers marins français qui se battirent glorieusement au sabre et à la hache d’abordage, mais ne purent reprendre le Bourget, position stratégique sur la route de Flandres.

Ajoutons que notre arrondissement conserve le souvenir de cette deuxième bataille, car la rue des Amiraux a été nommée ainsi pour honorer les Amiraux qui conduisirent les troupes à la seconde bataille du Bourget : le contre-amiral de Dompierre d’Hornoy et le vice-amiral baron de la Roncière Le Noury.

VOS PHOTOS SONT LES BIENVENUES POUR ÉLARGIR NOTRE GALERIE !

La photo que nous avions choisie pour illustrer notre invitation date de 1922.

Roger TOZINY qui fut Maire de la Commune Libre de 1928 à 1939, écrit dans « Montmartre et sa Commune Libre »

La Commune a maintenant une marine et un amiral. Aussi l’épreuve principale est-elle la Traversée de la Butte par les sous-marins.

A bord d’un superbe navire en carton, monté sur camion confectionné par E. Tap, nous étions quelques marins joyeux : le capitaine était le compositeur Paul Maye, puis les matelots Emil Tap et moi-même, porteurs de maillots à raies bleues et coiffés de bérets d’enfants ! De la rue Ramey à la place du Tertre, notre navire navigua et à chaque virage perdit un peu de sa carcasse et je crois bien qu’à l’arrivée il ne restait plus que la cheminée en carton noir!

Et, vers les 6 heures du matin, la place Constantin-Pecqueur étant silencieuse, j’ai souvenance d’un pauvre banc sur lequel je recevais les confidences désordonnées d’un marin qui prétendait avoir trop dansé et ne pas avoir assez bu.